Ceshoebox de Rosemont avait déjà été agrandi à l’arrière par un promoteur. Vaste et généreusement ouvert sur la cour, le séjour donnait l’impression d’un loft mal aménagé. La façade arrière cachait une structure déficiente et des problèmes d’infiltrations. En plus de repenser l’aire de vie, les nouveaux propriétaires souhaitaient ajouter un étage formant une troisième chambre.En proposant d’ajouter la pièce supplémentaire à même le volume existant, les architectes ont permis de mieux structurer les aires de vie, mais surtout… de limiter le budget ! Le volume de bois ajouté tire profit de la généreuse hauteur sous plafond en formant un demi-étage qui libère une grande surface au sol pour du rangement. Le salon se love derrière ce volume, pratique et réconfortant avec son meuble encastré baigné de lumière zénithale. Le reste de l’aire ouverte forme une grande cuisine avec sa salle à manger ouverte sur la cour. Les hauts plafonds sont habillés d’une cimaise de chêne rouge qui structure la composition et équilibre les proportions. Les travaux ont nécessité la reconstruction complète de la façade arrière pour accommoder la fenêtre de la chambre et afin d’optimiser la lumière et la ventilation naturelle dans le séjour. La brique d’argile ancienne a été démontée et réinstallée en place. Chaleureuse autant que performante, cette rénovation fait la démonstration que l’on peut transformer un shoebox mal configuré en l’agrandissant… de l’intérieur !
La clinique d’esthétique de Westmount opère tout un glow up !
Dr Sami Moubayed, réputé chirurgien ORL et cervico-facial, cherchait un local commercial pour agrandir sa clinique de chirurgie esthétique à Westmount. En achetant cette ancienne usine de boîtes à bijoux construite en 1932 par la London Paper Box Company, le défi a pris une toute nouvelle tournure. Typique du Sud-Ouest, cet ancien bâtiment industriel de deux étages en murs de brique porteurs et en gros bois d’œuvre logeait depuis des années deux suites commerciales aménagées en bureaux. Comment transformer l’étage de cet espace atypique d’un autre siècle en une clinique médico-esthétique au goût du jour ?
L’entrée principale sur la rue Saint-Jacques débouche directement sur une grande aire ouverte formée par la réception et sa salle d’attente au centre de laquelle trône un bel olivier. Cet espace très lumineux profite au personnel à l’année longue. Il s’ouvre sur un long déambulateur qui dessert les aires de soin.
La disposition des dix-neuf nouvelles salles maximise le nombre de traitements simultanés possibles, en plus de réduire au minimum le déplacement du personnel. Chaque salle profite d’une fenêtre ou d’un vitrage en second jour pour diffuser l’éclairage naturel. Le volume surbaissé de l’ensemble met en valeur la haute structure de sapin douglas massif et son platelage apparent. L’ambiance feutrée et chaleureuse, habillée de plantes luxuriantes, rappelle les traitements réconfortants des medispas. Une abondance de textures et de couleurs naturelles présente une palette chic et intemporelle. Les douces nuances allant du lin lumineux des rideaux au champagne des meubles, en passant par le noir fauve du papier-peint texturé et du granit des comptoirs soulignent les formes arrondies de la composition.
En dépit d’un échéancier serré, la transformation de cet immeuble industriel est un véritable succès ! La résolution des contraintes fonctionnelles complexes a permis d’imaginer des solutions innovantes pour tirer profit des superficies étriquées. La stratégie d’éclairage et de ventilation apparente met en valeur l’aspect brut de cette usine d’époque. Pour l’ancienne petite clinique de quatre salles à Westmount, il s’agit de tout un glow up !
Une maison familiale s’ajoute à la collection des Terrasses de Cap-à-l’Aigle dans Charlevoix
Avec sa grande galerie ouverte sur le Fleuve et sa majestueuse toiture de tôle, le Grand Bercail frôle l’intemporalité. Maison québécoise des temps nouveaux, elle réconforte autant qu’elle étonne. Implantée pour profiter de gains solaires en hiver et multiplier les vues en toute saison, elle utilise ses grands débords de toit pour réduire la surchauffe lors des canicules. La délicatesse de son implantation entre les arbres et sa palette inspirée des tonalités boréales donnent l’impression qu’elle a toujours existé.
Conçue pour héberger plusieurs familles, l’espace est organisé autour d’un cœur festif formant une double hauteur ouverte sur le séjour et le paysage. Au fond, la cuisine offre une vue d’ensemble en plus des commodités d’usage. Le salon se blottit entre un chaleureux mur de brique d’argile côté chambres et une cloison de bois vitrée côté salle à manger. À l’écart pour mieux fêter, les convives attablés jouissent de la double vue sur la Malbaie à droite et sur le Fleuve devant. La promenade débouche en enfilade sur la véranda, la galerie et le spa, puis sur la profondeur bleue de l’horizon.
Les chambres regroupées en deux grappes parents/enfants se trouvent dans une aile séparée près de l’entrée. Desservie par un somptueux escalier de sapin Douglas flanqué d’une main courante de bois sculptée, la mezzanine a été imaginée comme un repaire de plus où s’amuser. Il donne accès à une chambre-bureau cachée dans les combles qui permet de se retirer hors du temps. Le rez-de-jardin offre un paradis pour les plus jeunes avec son petit dortoir et son aire de jeux ouverte sur le boisé.
Autant pour les techniques de construction que pour la qualité de ses finitions, la maison a profité du savoir-faire d’artisans locaux passionnés. Les ouvrages en bois, omniprésents à l’extérieur comme à l’intérieur, procurent une chaleur toute naturelle et authentique à l’ensemble. Malgré sa construction récente, la maison donne l’impression d’avoir toujours fait partie de ce magnifique coin de pays. Bon séjour au Grand Bercail de Charlevoix !
En manque de voyage et découragés par la pandémie, ce couple audiophiles rêvait de grandes rénovations et de… voyage au Japon ! Leur loft de l’avenue Laurier qui abritait anciennement un club privé avait été étrangement aménagé par une designer dans les années 90 avec une énorme chambre sans fenêtre au centre, un grand salon à l’avant, une minuscule cuisine à l’arrière et peu de rangement. Fascinés par les auberges traditionnelles japonaises ryokan, le couple souhaitait infuser un peu de la culture nippone dans leur quotidien.
La table était mise pour des travaux de transformation majeurs ! L’ajout d’un grand puits de lumière angulé au centre du loft permet d’y aménager une cuisine lumineuse et spacieuse. Son long comptoir s’adosse à un mur complètement dépouillé dans lequel est encastré la hotte. Logée à l’arrière, la chambre est plus calme en plus d’offrir une vue sur le jardin. La réutilisation de moulures et de portes en acajou nous rappelle l’illustre passé de cet ancien club privé. La récupération du mobilier en érable des années 90 maximise le rangement en plus de donner un effet de hauteur en entrant dans le logement. Le salon, généreusement ouvert sur la rue Laurier, offre une ambiance tamisée en mode musique haute fidélité. La visite culmine dans la salle de bain où trône la spectaculaire baignoire en bois japonaise, le ofuro, mis en valeur par l’enduit tadelakt et le plafond en lattes de bois d’asnaro. Comme on est bien chez soi !
Dix-neuf unités d’habitation abordables et performantes sont construites dans l’Est de Montréal pour les personnes aînées ayant vécu une situation d’itinérance
Le défi complexe de cette commande était de construire rapidement des logements abordables sans compromettre leur intégration au quartier, ni leur performance. Le financement du gouvernement du Canada et de la Ville de Montréal a été accordé en mars 2021, via le programme ICRL de la SCHL. Pour respecter le délai de seulement 18 mois, de la conception à la livraison, les architectes misent sur la standardisation et la préfabrication. Tôt dans le processus, l’étroite collaboration avec les ingénieurs et le constructeur vise la réalisation de logements de qualité, tout en respectant les contraintes de temps et de budget.
L’implantation sur deux étages comble une dent creuse dans le tissu urbain de l’est de la rue Notre-Dame. Les unités sont disposées de part et d’autre d’une circulation centrale, formant un volume compact au rythme régulier. Avec une superficie de moins de 30m², les logements sont compacts, mais aménagés avec beaucoup de rangement et un vitrage généreux qui donne une impression de grandeur. Les loggias des unités procurent répit, intimité et air frais aux locataires. Inondé de lumière naturelle, la double hauteur du hall d’entrée offre un accueil convivial et inclusif. La salle commune attenante et son bureau permet aux intervenants d’assurer un suivi régulier auprès des locataires. À l’extérieur, de multiples zones de repos végétalisées réduisent les effets d’îlot de chaleur en plus de multiplier les échanges entre les usagers. Grâce au potager, les heureux habitants ont la chance de pratiquer une activité productive et thérapeutique. Le projet d’architecture coloré, performant, inclusif, végétalisé et ouvert sur le quartier favorise les échanges et l’accompagnement d’une clientèle vulnérable. Une formule gagnante à reproduire assurément !
Un rez-de-chaussée de la Petite-Patrie se transforme en un havre de paix aux allures méditerranéennes
Les propriétaires de ce triplex de deux étages construit dans les années 1920 avaient fait faire un agrandissement mal conçu et mal construit. Échaudés par cette expérience pénible et contraints d’apporter de multiples correctifs à la structure du volume, ces derniers ont saisi l’occasion pour repenser complètement le logement à leur image.
Façon méditerranéenne, le séjour s’ouvre généreusement sur une grande terrasse de plain-pied baignée d’une douce lumière filtrée par une pergola de cèdre. En couvrant l’agrandissement existant d’un enduit blanc chaud et lumineux, les architectes en profitent pour améliorer l’isolation et l’étanchéité des murs extérieurs. L’optimisation des espaces permet à chaque enfant d’avoir sa propre chambre à l’avant en plus d’ajouter beaucoup de rangement au centre et de disposer l’aire de vie autour de la cour avec sa cuisine, sa salle à manger et son coin lecture.
Avec son îlot de bois convivial au centre, sa banquette-lecture nichée en coin et ses bibliothèques encastrées toutes en rondeurs, le lieu est maintenant chaleureux et bienveillant. Découvrez Al Partma, l’appartement à la douce ambiance arabisante qui célèbre les origines méditerranéennes de cette famille pourtant bien montréalaise !
Un ancien duplex et son atelier de réparation transformés en cinq maisons de ville dans Villeray
Blottie en cul-de-sac derrière Jarry, la petite rue Saint-Élie étonne. On y retrouve des ateliers de mécanique automobile, des arrières de commerces, des duplex, quelques arbres matures et surtout une ambiance de grand calme. En faisant l’acquisition du duplex et de son double lot, ce promoteur amateur d’architecture souhaitait densifier sans dénaturer le secteur.
Pour ce faire, le duplex est agrandi vers l’arrière et en mezzanine. Il compte maintenant deux logements de trois et quatre chambres avec des aires de vie lumineuses dont une grande terrasse au toit. Sur le deuxième lot, l’atelier de réparation démoli fait place à un nouveau triplex attaché également sur deux étages avec mezzanine et toit terrasse. Pour maximiser l’apport en lumière naturelle et l’intimité, les architectes ont créé une maisonnette en fond de cour accessible par une porte cochère en façade. Le jeu des volumes métalliques aériens posés sur une assise en brique d’argile rosée égaie. Bienvenue à cinq nouvelles familles dans Saint-Élie-de-Villeray !
Une résidence de campagne modeste mais hyper-performante est construite à flanc de colline dans les Cantons-de-l’Est
Peut-on construire en pleine nature une maison d’architecte performante avec un budget raisonnable ? C’est le souhait qu’avait exprimé une jeune famille en achetant leur terrain en 2019. Avec la pandémie, le projet s’est accéléré. Le défi était lancé : profiter de la vue sur les montagnes Vertes à l’ouest, maximiser les gains thermiques l’hiver au sud, réduire le déboisement sur le terrain, minimiser l’empreinte du bâtiment dans le paysage, le tout avec la plus grande économie de moyens et… le plus rapidement possible !
Compact et dépouillé, le volume intérieur est implanté près du chemin et orienté en direction de la vue à l’ouest. Une longue remise prolonge la toiture au-dessus de l’entrée, protégeant ses habitants des regards indiscrets et leur automobile des intempéries. Depuis le chemin, la maison est très discrète. Quand on y entre, notre regard est plongé dans le sous-bois d’un côté et sur l’horizon de l’autre. Les grands frênes et les érables matures au sud protègent le vitrage de la surchauffe d’été. La chambre principale de plain pied jouit d’une vue imprenable sur le soleil couchant tandis que les trois chambres compactes du rez-de-jardin tirent avantage du terrain en pente. La préfabrication des murs de bois très étanches a permis de construire rapidement une maison presque passive avec une maigre consommation de 114 kWh/m²/an. Malgré l’inflation post-pandémie, le défi est relevé ! Bienvenue dans la sympathique maison solaire Schoolcraft !
Restauration d’une luxueuse résidence unifamiliale construite en 1976
De l’escalier extérieur en pierre Saint-Marc au confin des chambres et leurs vastes penderies, de la grande cuisine donnant sur le jardin aux spectaculaires escaliers intérieurs en spirale, les éléments distinctifs de cette demeure ont été restaurés afin de préserver sa personnalité accueillante. L’utilisation de matériaux classiques comme le bois, le travertin et le laiton adoucit la composition et rappelle les origines de la maison construite à l’époque des jeux olympiques. Dans la cour, la terrasse en bois défraîchie est transformée pour y insérer une piscine à flanc de jardin. Un habile jeu de niveaux permet d’intégrer les clôtures de sécurité en lattes de cèdre et crée un petit salon extérieur doublé d’un patio pour les repas en plein-air. De part et d’autre de la cour et adossées au mur de pierres naturelles, de généreuses plates-bandes et un jardin à l’anglaise habillent ce qui est devenu un havre de paix dans la montagne. C’est le rêve!
Quatre familles profitent d’une densification heureuse dans leur nouveau duplex de Rosemont
À deux pas du Jardin Botanique, un lot traversant n’attendait qu’à être densifié. Bordé de terrains boisés au nord et de condos récents au sud, son front vacant sur l’avenue Charlemagne a été divisé en deux lots à développer. Comment créer des espaces de vie de qualité pour des familles sur des lots si peu profonds? La réponse des architectes fut de superposer deux logements de deux étages sur chaque lot.
Chaque duplex est formé d’un avant-corps en brique orangée aux deux premiers étages surmontée d’un volume en revêtement métallique en retrait au troisième. Répété d’un lot à l’autre, l’ensemble crée un joli rythme qu’on aurait envie de poursuivre sur les lots suivants au nord. Pour compléter la composition, un jeu de retraits de largeur variable dans les revêtements accentue la verticalité et souligne l’alignement régulier des généreuses ouvertures. Aux entrées, de larges escaliers invitent à la flânerie autant qu’aux discussions entre voisins. À l’arrière, une cour surplombée par un généreux balcon offre à chaque famille un espace extérieur où se prélasser dans les arbres. À l’intérieur de chaque logement, un bloc de services organise la circulation et assure une juste séparation entre les espaces. Bienvenue aux Répliques, un bel exemple de densification heureuse qui dynamise le quartier déjà très vivant de Rosemont !