Categorie du projet : Projets sélectionnés

Les Répliques

Quatre familles profitent d’une densification heureuse dans leur nouveau duplex de Rosemont

À deux pas du Jardin Botanique, un lot traversant n’attendait qu’à être densifié. Bordé de terrains boisés au nord et de condos récents au sud, son front vacant sur l’avenue Charlemagne a été divisé en deux lots à développer. Comment créer des espaces de vie de qualité pour des familles sur des lots si peu profonds? La réponse des architectes fut de superposer deux logements de deux étages sur chaque lot. 

Chaque duplex est formé d’un avant-corps en brique orangée aux deux premiers étages surmontée d’un volume en revêtement métallique en retrait au troisième. Répété d’un lot à l’autre, l’ensemble crée un joli rythme qu’on aurait envie de poursuivre sur les lots suivants au nord. Pour compléter la composition, un jeu de retraits de largeur variable dans les revêtements accentue la verticalité et souligne l’alignement régulier des généreuses ouvertures. Aux entrées, de larges escaliers invitent à la flânerie autant qu’aux discussions entre voisins. À l’arrière, une cour surplombée par un généreux balcon offre à chaque famille un espace extérieur où se prélasser dans les arbres. À l’intérieur de chaque logement, un bloc de services organise la circulation et assure une juste séparation entre les espaces. Bienvenue aux Répliques, un bel exemple de densification heureuse qui dynamise le quartier déjà très vivant de Rosemont !

Aux Souches

Une station hivernale « chauffe le dehors » en pleine pandémie à Lachine

Comment dire les choses autrement :
on s’est remplis
de couleurs
qui existent juste
quand on ferme les yeux
– Marie-Andrée Gill, Chauffer le dehors

L’installation est composée de neuf souches lumineuses rotatives qui invitent les passants à prendre une pause. Accompagné de douze petits troncs d’arbres, l’ensemble crée une sympathique impression de boisé urbain. Le lieu est invitant, rassurant et lumineux. L’ensemble invite le·la flâneur·se à poser un nouveau regard sur un lieu familier.
Une pellicule dichroïque intégrée à l’assise transparente des souches produit un effet de lumière étonnant. De jour, la réflexion de la lumière naturelle est colorée dans les tonalités froides. Le soir venu, la même pellicule réfracte l’éclairage des luminaires encastrés en des tons ambrés. De jour comme de soir, le mouvement de l’assise et du·de la passant·e fait varier les couleurs emplissant le visiteur de douce poésie.
Des pixels lumineux projetés dans les arbres du parc crée un appel vertical qui évoque les ciels étoilés. Comme l’écrit la poétesse québécoise Marie-Andrée Gill, on a envie de fermer les yeux et de voir les choses autrement…

Café Bloc

Le premier centre d’escalade du centre-ville s’installe dans un ancien cinéma du Red Light.

Sans corde ni harnais, deux jeunes grimpeurs montréalais se lancent à la recherche d’un immeuble au centre-ville assez grand pour y héberger leur passion pour l’escalade. C’est finalement sur un cinéma abandonné du Red Light qu’ils jettent leur dévolu. Au-delà de l’activité sportive, ils cherchent à créer un lieu que la croissante communauté de grimpeur·se·s urbain·e·s pourrait partager. 

Portés par cette vision inclusive, les architectes de concert avec les clients et leurs collaborateurs créent un endroit convivial où l’amateur·trice de café peut côtoyer l’expert·e grimpeur·se. Afin de profiter de la lumière naturelle, de grandes fenestrations sont ajoutées sur le boulevard Saint-Laurent et en mezzanine. La longue façade noire met en scène le café et le mur de bloc de chaque côté de l’entrée principale qui est surplombée par une haute fausse façade en aluminium perforé, trace fantôme de l’ancien cinéma Casino

À l’intérieur, les parois d’escalade de part et d’autre de l’espace convergent vers une grande estrade de contreplaqué offrant des points de vue spectaculaires sur les sportifs à l’œuvre. Une partie du mobilier est construite à même les rebuts de démolition. Avec l’éclairage indirect des grandes murales de Danae Brissonnet, Café Bloc offre 4 000 pieds carrés de murs d’escalade et une ambiance éclatée ! Bienvenue dans le Red Light des années 2020 !

Maison-Jardin

Une maison d’après-guerre s’ouvre sur la Cité-Jardin !

Comment vivre en ville sans compromettre des espaces extérieurs de qualité ? Située au coeur de la Cité-Jardin du Tricentenaire, la petite maison en série type MC1 relève le défi ! Repensée de l’intérieur, elle est dorénavant adaptée aux besoins d’une jeune famille. La transformation stratégique de sa lucarne arrière permet d’augmenter la surface habitable à l’étage tout en conservant son empreinte au sol originale. Les espaces de vie compacts et fonctionnels du rez-de-chaussée sont organisés autour d’une circulation centrale et offrent de nombreuses percées visuelles vers l’extérieur. La palette des finitions intérieures douce et homogène contraste avec la végétation luxuriante du site.

La qualité de l’intervention tient à sa simplicité. Assurant une continuité du contexte historique de ce quartier d’après-guerre, le maintien des caractéristiques d’origine de la petite maison préserve son charme. Les nouvelles ouvertures très généreuses à l’arrière transforment la résidence en véritable dispositif d’observation et d’interaction avec le jardin. Cette approche valorise les idéaux ayant fondé cet aménagement urbain de faible densité servant encore de modèle pour repenser la ville… en temps de pandémie !

La Couronne

Immeuble de coin centenaire – densifié !

Situé à l’intersection achalandé des rues Beaubien et de Lorimier, cet immeuble compact de deux étages voisinait un ancien concessionnaire automobile désuet. Le projet de développement a permis d’y ajouter onze logements et deux commerces sur trois étages et une mezzanine, le tout sans compromettre le volume ancien.
Destiné à accueillir des commerces de proximité au rez-de-chaussée et des appartements aux étages supérieurs, le nouveau bâtiment locatif s’intègre harmonieusement à ce quartier à échelle humaine. L’agrandissement reprend l’alignement dominant sur Beaubien. Au rez-de-chaussée, les grandes vitrines s’ouvrent généreusement sur la rue commerciale. Les entrées des logements sont soulignées par des retraits en façade.
Léger, le volume du 3ème étage s’estompe dans le ciel grâce à ses grandes ouvertures et son parement métallique argenté au rythme régulier. Des retraits stratégiques offrent aux résidents de généreuses terrasses qui animent la toiture. En liant l’immeuble de coin centenaire à son agrandissement, ce long volume horizontal « couronne » la transformation!

Bureaux de l’OAQ

Les bureaux de l’Ordre des architectes se métamorphosent pour refléter la nouvelle structure de l’organisation.

Issue d’un concours d’architecture lancé en janvier 2013, l’organisation des bureaux de l’Ordre des architectes du Québec ne répondait plus à ses besoins croissants et en constante évolution. Pour y remédier, le conseil d’administration fait appel à l’expertise de L. McComber avec trois objectifs : repenser l’accueil, optimiser et réorganiser les surfaces de travail et améliorer l’acoustique de l’ensemble.

Le mobilier dessiné sur mesure et fabriqué par des artisans locaux combine astucieusement l’acier, le feutre et le bois. Sa conception modulaire permet de l’agencer selon les besoins spécifiques de chaque équipe. Un total de quinze postes supplémentaires est ajouté sur l’étage. L’utilisation d’écrans d’intimité en feutre et de grands rideaux de coton réduit la réverbération dans les aires ouvertes. À l’entrée, la géométrie sinueuse et conviviale du grand comptoir de réception offre un espace d’attente actif pour les visiteurs. La salle du CA est agrandie et insonorisée avec une longue paroi de verre flanquée de plantes grimpantes. Sa très grande table en noyer massif permet d’accueillir une vingtaine d’intervenants. Le design reprend avec caractère la palette originale signée Intégral Jean-Beaudoin. La nouvelle géométrie aux formes arrondies contraste les lignes franches de l’aménagement d’origine. L’Ordre des architectes du Québec peut se féliciter d’avoir participé à l’une de ses grandes missions : la qualité en architecture !

Clinique du Haut-Richelieu

Une clinique de dermatologie aux accents chaleureux voit le jour à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Un gym du Centre Médical du Haut Richelieu se transforme en clinique de dermatologie à la fine pointe de la technologie. La double vocation de la clinique (consultation et photothérapie) représentait un défi d’organisation dans un local compact et très fenestré. La dermatologue en chef souhaitait en faire un espace chaleureux, mais ultra fonctionnel afin d’assurer le confort de ses patients sans compromettre leur intimité. Pari tenu ! La nouvelle clinique compte maintenant six salles de consultation, une salle d’opération, quatre cabines de photothérapie, deux bureaux fermés, une grande réception et ses aires d’attente ainsi qu’une salle de détente pour les employés.

Les formes arrondies des trois volumes principaux correspondent à la réception, la photothérapie et les salles de consultation. En plus de former des repères visuels, elles structurent la circulation. Elles sont disposées de manière à dissocier le va-et-vient des patients de celui du personnel. Les tonalités chaudes de l’enduit à la chaux de la réception et du chêne rouge des menuiseries distinguent chaque volume tout en réchauffant l’ambiance. Par contraste, les cloisons vitrées opalescentes des cabines de photothérapie avec leurs rideaux turquoise surprennent par leur fini lisse et lustré. Optimiste, la Clinique du Haut Richelieu offre sa bienveillance à ses patients autant qu’au personnel soignant grâce à l’audace de son architecture !

Off Plaza

Un nouvel immeuble mixte de huit logements accueille les bureaux de la firme à deux pas de la Plaza Saint-Hubert!

Les logements sont organisés autour d’une grande cour intérieure qui distribue les accès via deux portes cochères. La moitié des logements s’ouvre sur la rue Saint-Hubert tandis que l’autre fait face à la ruelle. À part les deux studios du 2e étage, chaque logement possède sa propre mezzanine qui s’ouvre sur une grande terrasse privée. La double hauteur ainsi formée arrose le séjour d’une belle lumière naturelle.

Le parement extérieur oppose un appareillage de pierre Saint-Marc mat et horizontale à une tôle à baguette verticale et ultra-réfléchissante. En cour intérieure, la tôle fait voyager la lumière jusqu’aux deux commerces du rez-de-chaussée réchauffant l’âme des architectes qui y établiront leur pratique. Construits en contrebas du trottoir, les deux commerces jumeaux font vitrine sur la rue Saint-Hubert, invitant les passants qui reviennent de la Plaza.

Halte3

Poésie et cuisine rassemblent les passants sur la place de la Gare-Jean-Talon

En collaboration avec les artistes de la Cenne, les architectes ont imaginé une installation qui rassemble les gens autour d’un repas ou d’un concert improvisé. Implantée sur l’axe de l’ancienne gare au cœur de la place, entre pelouse et pavé, l’œuvre tisse un lien entre deux univers. Côté gazon, un podium forme une scène acoustique qui présente des spectacles informels. Côté gare, une grande cuisine publique offre ses BBQ en libre-service. Entre les deux, trois longues tables banquet présentent une sélection de poèmes montréalais. Au-dessus de l’ensemble flotte une ombrière en toile ajourée portée par une série d’arches en acier noir. Halte! Bienvenue à la station Parc-Extension!

Clinique D diaphane

Un local banal est transformé en une clinique de dermatologie radieuse et chaleureuse.

Malgré ses grandes fenêtres qui s’ouvrent à l’Est sur le boulevard de l’Avenir et au sud sur le stationnement de la station de métro Montmorency à Laval, le local existant qui abrite une clinique pédiatrique depuis 2006 est sombre et banal. En dégarnissant le plafond et en abattant les cloisons, l’ensemble est traité comme un grand plan libre dans lequel viennent se poser sous formes d’objets translucides les différentes fonctions de la clinique, filtrant la lumière naturelle abondante en périphérie.

En fond de perspective, les six salles d’examen forment une longue paroi blanche rythmée par six hautes portes de bois s’ouvrant sur six plafonds de verre givré. Avec son grand mur de vitrage opalescent et ses plafonds surbaissés, la salle de détente qui borde l’entrée et la salle d’attente se présente comme une boîte lumineuse, presque radieuse.

Les machines de photothérapie trônent au centre de la composition, derrière la réception. Fermées par des parois de verre courbe, on devine leur fonction puisque lorsqu’elles sont en marche, elles émettent une lumière d’un mauve intriguant. Ce cœur est enveloppé d’un long comptoir d’accueil en frêne massif formant un « U » adressant deux entrées situées de part et d’autre du noyau : dermatologie (entrée principale) et photothérapie (entrée secondaire). Très graphique et parfaitement intégrée à l’architecture, la signalétique est signée atelier Chinotto. L’ensemble est baigné d’une lumière si vivifiante qu’on se croirait déjà presque guérit! Lumière! La clinique D diaphane est née!
Lire le texte intégral ou voir l’ensemble des dessins.