Categorie du projet : Unifamiliale

La Cardinale

Un vent de fraîcheur souffle sur un semi-détaché Tudor de Ville-Saint-Laurent

Greffé de multiples agrandissements, l’arrière de cette maison jumelée des années cinquantes ne comportait qu’une porte opaque et quatre petites fenêtres. Construits sans fondations et usés par le temps, ces appentis empêchaient la lumière naturelle, pourtant abondante sur le terrain, de se rendre jusqu’à la cuisine.

L’agrandissement reprend le style Tudor de la maison existante en prolongeant vers l’arrière le volume qui chapeaute le garage. En contraste avec l’enduit gris pâle des murs, les colombages noirs soulignent les fenêtres et se multiplient à l’arrière avec un motif triangulaire en pignon. La brique d’argile rouge se prolonge au rez-de-chaussée jusqu’à l’arrière. L’articulation des différents volumes est abstraite par l’utilisation d’une tôle noire percée de vitrages abondants.

À l’intérieur, les espaces de vie sont décloisonnés. Bordé d’un panneau de verre givré, l’escalier laisse pénétrer la lumière de l’étage jusque dans l’entrée. Installé dans l’agrandissement, l’îlot de la cuisine articule un changement de niveau qui fournit une surface de travail debout ou assis. En surplomb, une fine passerelle lie la chambre principale à sa salle de bain, offrant au passage une vue en plongée spectaculaire sur la cour ou le séjour.

Les planchers et l’ébénisterie reprennent l’allure des boiseries de chêne rouge teint qui habillent les murs de la salle-à-manger. Surfaces de comptoirs et revêtements de salle-de-bain en marbre noir et blanc complètent la palette chaleureuse mais résolument contemporaine. Un vent de fraîcheur souffle sur la rue Cardinal!

Pour en savoir plus, lire le texte intégral.

Riad

Le Maghreb s’invite dans la Petite-Patrie!

En s’installant au rez-de-chaussée d’un duplex typique de la Petite-Patrie, ce couple épicurien souhaitait aménager une grande cuisine conviviale. Sombre et en mauvais état, le logement existant se préparait à une transformation extrême.

Pourtant, la façade du duplex ressemble encore aujourd’hui à ce qu’elle a été à l’origine. C’est à l’arrière que l’agrandissement prend des airs de riad, architecture traditionnelle maghrébine organisée autour d’une cour intérieure.

L’agrandissement en « L » se trouve légèrement en contrebas du rez-de-chaussée. La transition entre les niveaux est marquée par un changement de tonalité : des murs aux enduits de chaux naturelle et leur plancher en chêne blanc, on passe à un enduit aux pigments d’oxydes et son mobilier en chêne teint noir. Surmontant les tiroirs abondants, de grandes surfaces de comptoir découpent la vue pittoresque sur l’église de quartier. Faisant presque partie intégrante de la cuisine, la salle à manger s’ouvre sur une petite cour intérieure.

L’ambiance générale autant que la palette de matériaux adoucis de formes courbes rappellent la chaude Méditerranée. Attablés en bonne compagnie, nos hôtes vous invitent à quitter la Petite-Patrie pour visiter Marrakech… le temps d’un repas copieux!

Filons

Une résidence unifamiliale des années cinquante subit une cure de rajeunissement dans Ville-Mont-Royal

Le décor ne semblait jamais avoir changé dans cette maison des années cinquante, lorsqu’un jeune couple en prend possession. Ils souhaitent rafraîchir la maison sans la dénaturer. La cuisine est décloisonnée pour l’ouvrir sur le jardin et le salon. L’espace restreint y est optimisé grâce à un îlot central formant le plan de travail principal autour duquel sont aménagés un maximum d’armoires. Les comptoirs, l’îlot de la cuisine, un vaisselier qui sépare la salle-à-manger de la cuisine ainsi que les murs de la salle-de-bain sont vêtus de marbre carrare blanc dont dont le veinage intemporel habille l’ensemble avec ses filons gris pâle. Le plancher de chêne rouge d’origine est restauré et la même essence profilée en forme de triangles souligne le volume de la cuisine. Exit les années cinquante! Vraiment?

Maison au zénith

Une nouvelle maison unifamiliale de plain-pied et à flanc de montagne voit le jour à Sutton.

En plus des pièces de vie, de deux bureaux et d’une chambre, le client souhaitait intégrer en une volumétrie cohérente : une piscine intérieure de vingt pieds de long, un studio de photographie aveugle de douze pieds de haut, un garage attenant ainsi qu’une chambre d’invité avec vue en mezzanine. Le plan s’organise autour d’un cœur double hauteur coiffé d’un puits de lumière captant en son zénith la lumière du sud. La vue spectaculaire s’ouvre au nord à travers le salon au-dessus duquel trône la chambre des invités. Une grande baie vitrée intérieure laisse pénétrer la lumière de l’ouest qui réfléchit sur l’eau de la piscine jusque dans la salle-à-manger. L’ensemble est couronné d’une grande toiture asymétrique à quatre pans permettant d’offrir une hauteur sous plafond appropriée dans chacune des pièces.

Des Écailles

Deux maisons unifamiliales jumelées densifient la rue des Écores dans le quartier Villeray à Montréal.

Ce triple lot était habité depuis une soixantaine d’années par une résidence unifamiliale détachée, son garage et un vaste stationnement. En faisant l’acquisition du terrain, le promoteur le divise en trois lots distincts accueillant chacun une résidence unifamiliale.

La première phase du développement est constituée de deux maisons jumelles bordées d’une ruelle au Nord. Implantées dans l’alignement dominant de la rue, les façades offrent une volumétrie sobre constituée d’une masse de brique d’argile foncée dont les entrées en retrait sont soulignées par un parement de cèdre naturel clair. L’horizontalité du volume de maçonnerie est marquée d’une frise dont les briques en saillie oblique forment une texture semblable à des écailles. À l’arrière, le thème se poursuit avec une composition inversée : le soubassement en brique porte à l’étage un volume léger de cèdre formé d’une série de sections verticales en dents de scie.

À l’intérieur, le garage articule un jeu de demi-niveaux au-dessus duquel un bureau habillé de frêne embouveté s’ouvre sur un salon double hauteur. L’ensemble est lié par un escalier dont le garde-corps de contreplaqué peint blanc forme le limon central sur lequel s’appuient des marches en frêne massif ajourées. Le parcours se termine sur une cuisine généreusement ouverte sur le jardin baignée de la lumière du sud.

Ô clôture !

Une descente de garage asphaltée se transforme en un jardin-cour ouvert sur sa ruelle.

Comme bien d’autres fonds de lots attenants à une ruelle asphaltée à Montréal, la cour arrière de ce duplex était une longue aire de stationnement bordée de pelouse. La présentation du projet à la Maison de l’architecture du Québec dans le cadre de l’exposition « réinventer la ruelle » fut le point de départ de cet audacieux projet de réaménagement extérieur.

Trois niveaux de terrasse ont remplacé la longue contre-pente du terrain: un plain-pied lié au garage-atelier, un patio bas bordé de plate-bandes et une aire de stationnement servant également d’aire de jeux au niveau de la ruelle. Les terrasses sont pavées d’un dallage de béton gris pâle. Autour, jardin comestible et potager verdissent l’ensemble: cerisier, pommier, vignes à raisin, kiwi de Sibérie, genévrier, framboisiers, mûriers, bleuetiers, camerisiers, hémérocalles, asperges et roquettes sauvage offrant un savoureux paysage à toute la famille! De grands balcons de cèdre jouxtent les cuisines de chaque étage prolongeant l’ambiance du jardin dans chaque appartement. Des banquettes intégrées maximisent l’espace disponible en plus d’offrir une certaine intimité aux résidents.

La structure tubulaire en acier galvanisé des escaliers et des balcons rappelle la matérialité des clôtures de maille de chaîne qui bordent la plupart des terrains de cette ruelle. En plus d’offrir un support aux vignes et mûriers, cette modeste clôture s’ouvre sur son voisinage. De la même manière, un grand banc fait face à la ruelle. Servant également à tracer les limites du terrain, ce mobilier de quartier sert autant aux voisins qu’à la famille. Ô clôture, ouvres ton jardin, dévoile ton terrain!

Dentelures

Transformer un duplex de Rosemont en maison unifamiliale.

Au rez-de-chaussée de leur duplex, cette famille se sent à l’étroit dans leurs deux chambres sombres et leur cuisine exigüe. En prenant possession de l’étage, le premier niveau est transformé en grand séjour regroupé autour d’un puits d’escalier ouvert sur trois niveaux. Avec son limon à crémaillère en acier, ses marches en merisier massif et son garde-corps d’aluminium et de verre, l’escalier est baigné de la lumière zénithale du nouveau lanterneau qui le surplombe. Un mobilier intégré sépare chaque pièce : secrétaire dans l’entrée, bahut à rayonnage dans le salon et armoires suspendues dans la cuisine. Emballées de lattes de merisier étroites, les limites extérieures de la cuisine forment un volume invitant partiellement ouvert latéralement. Une grande fenêtre fixe projette les regards de la salle-à-manger vers un jardin suspendu couvrant la descente au sous-sol. Le calme règne dans cette résidence de Rosemont. Exit les dentelures!

Pédicule

Un spectaculaire ilôt en cerisier est découpé numériquement dans une cuisine d’un triplex d’Ahuntsic.

Pour mieux dépouiller la fenêtre du comptoir, les armoires hautes et le frigo sont regroupés côté salle de bain. Une tablette avec éclairage DEL encastré accentue l’horizontalité de la composition et souligne l’allège de la fenêtre. Coincée entre la descente de sous-sol oblique et le mur de la cour, un petit plan de travail et ses étagères en bois meublent une alcôve trapézoïdale. Au centre de la composition, l’îlot paramétrique en cerisier massif trône. En forme d’arachide, le plan de travail permet d’installer confortablement les quatre membres de la famille. La forme organique de son pied a été générée par un algorithme mathématique et rappelle le pédicule, tige du champignon.

À quai

Une piscine creusée rafraîchit la cour arrière d’une famille de Notre-Dame-de-Grâce à Montréal

Fermée d’un côté par un garage et de l’autre par la façade arrière de cette résidence du début du XXe siècle, cette cour arrière offrait à peine 1000 pieds carrés pour implanter une nouvelle piscine creusée.

En imaginant le plan d’eau comme un petit lac en ville, les architectes lui ont tracé une géométrie douce et arrondie qui se  prolonge jusqu’au garage pour y creuser un abri semi-circulaire. Pour minimiser leur impact visuel tout en contrôlant les accès à la piscine, des clôtures en acier découpé numériquement sont encastrées partiellement dans le sol d’un côté et intégrées au perron de l’autre. À une extrémité des berges, la pente douce du béton naturel forme une petite plage tandis qu’en périphérie, les rives étroites bordées de pierre de rivière permettent à la végétation abondante de se rapprocher au maximum de l’eau. À quai! Notre petite famille de Notre-Dame-de-Grâce vous invite à plonger dans sa cour!

Aux Jours

Sur le plateau Mont-Royal, transformer un duplex victorien de trois étages en maison unifamiliale.

En ouvrant le cœur de cet immeuble du 19e siècle sur trois étages et un lanterneau, une nouvelle lumière est apparue. Décloisonné, le rez-de-chaussée de 805 pieds carrés parait plus grand et profite mieux de sa généreuse ouverture sur le jardin. Côté rue, la façade d’origine est restaurée pour mettre en valeur son appareillage de pierre grise surmonté d’un toit mansardé. Côté cour, des ouvertures franches et généreuses découpent les murs de brique d’argile clairs. À l’intérieur, les murs mitoyens sont dégarnis trahissant l’âge de cet ancien plex. Un escalier de merisier massif aux contremarches ajourées découpe la maçonnerie colorée. Son plancher et ses garde-corps composés de pièces de merisier découpées en fuseau soulignent la verticalité de l’ensemble et filtrent une douce lumière formant une multitude de jours.