Quinze ans plus tard, une maison d’architecte repensée par… des architectes !
Agrandi en cour arrière par la firme Nature Humaine en 2010, ce shoebox de Rosemont avait tout pour plaire : grande salle à dîner double hauteur généreusement ouverte sur la cour, spectaculaire îlot en noyer massif, chambre principale en mezzanine. Cependant, avec leurs deux enfants qui grandissent et la montée du télétravail, cette famille ne s’y retrouvait plus. Comment agrandir cette belle résidence unifamiliale primée avec un budget raisonnable, sans compromettre son essence, dans un contexte d’inflation marquée ?
En ajoutant un étage sur l’agrandissement de 2010, les architectes ont tiré parti des nouvelles fondations en béton pour y percher les deux chambres des enfants à l’arrière. Le nouveau volume accueille également un salon double hauteur et sa grande fenêtre donnant sur le jardin. Pour minimiser la portée des travaux mais aussi pour mettre en valeur le design d’origine, la cuisine et sa salle à manger sont restaurées. À l’avant, une des chambres existantes est transformée en bureau tandis que l’autre est greffée d’une penderie et d’une salle de bain en suite pour les parents.
On en profite pour améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble. L’honneur de ce petit joyau du patrimoine moderne montréalais est préservé ! La résidence Saint-Hubert entreprend sa seconde vie !
Trois nouvelles maisons de ville distinguées remplacent une résidence unifamiliale abandonnée dans Villeray
En déficit d’entretien depuis plusieurs années, cette maison unifamiliale d’après-guerre était déjà abandonnée lorsque l’offre d’achat d’un promoteur fut acceptée. Construite sur un triple lot mais détachée du duplex mitoyen au nord, son volume ne cadrait plus avec la densification de ce quartier situé à un jet de pierre du métro d’Iberville. Confronté à une réglementation qui limite la construction à un seul logement par lot, le promoteur choisit d’optimiser le nombre de chambres par unité pour pouvoir accueillir trois familles.
Chaque maison de ville est construite sur trois niveaux avec les espaces de vie au rez-de-chaussée et les trois chambres principales à l’étage. Le hall donne sur une grande penderie de frêne percée sur la cuisine. Au centre de la composition, le volume blanc de l’escalier en bois qui désert l’étage borde la salle à manger côté cour et le salon côté rue. À l’étage, le puits d’escalier accueille un bureau baigné de lumière zénithale. L’entrée arrière de plain pied avec le jardin forme un grand palier-vestibule ouvert sur la salle familiale en contrebas. En plus de ses deux chambres d’invités pouvant servir de bureau, le sous-sol comprend une salle de bain complète et beaucoup de rangements.
Accentuée par le motif des briques d’argile beige et le percement de l’escalier kaki, la répétition des trois unités mitoyennes rythme la composition de la façade avant. La géométrie compacte des maisons de ville profite d’un excellent apport de lumière naturelle avec une fenestration généreuse sur la rue comme la ruelle. À l’arrière, un lambris de bois assorti aux fenêtres couronne l’étage. Avec ses garages à vélo en cèdre naturel et ses aires de jeux en pavé alvéolé, les Triplettes d’Iberville ont tout ce qu’il faut pour plaire aux familles qui veulent profiter de ce quartier résidentiel tranquille et très central !
Ceshoebox de Rosemont avait déjà été agrandi à l’arrière par un promoteur. Vaste et généreusement ouvert sur la cour, le séjour donnait l’impression d’un loft mal aménagé. La façade arrière cachait une structure déficiente et des problèmes d’infiltrations. En plus de repenser l’aire de vie, les nouveaux propriétaires souhaitaient ajouter un étage formant une troisième chambre.En proposant d’ajouter la pièce supplémentaire à même le volume existant, les architectes ont permis de mieux structurer les aires de vie, mais surtout… de limiter le budget ! Le volume de bois ajouté tire profit de la généreuse hauteur sous plafond en formant un demi-étage qui libère une grande surface au sol pour du rangement. Le salon se love derrière ce volume, pratique et réconfortant avec son meuble encastré baigné de lumière zénithale. Le reste de l’aire ouverte forme une grande cuisine avec sa salle à manger ouverte sur la cour. Les hauts plafonds sont habillés d’une cimaise de chêne rouge qui structure la composition et équilibre les proportions. Les travaux ont nécessité la reconstruction complète de la façade arrière pour accommoder la fenêtre de la chambre et afin d’optimiser la lumière et la ventilation naturelle dans le séjour. La brique d’argile ancienne a été démontée et réinstallée en place. Chaleureuse autant que performante, cette rénovation fait la démonstration que l’on peut transformer un shoebox mal configuré en l’agrandissant… de l’intérieur !
L’architecture et les plantes redonnent vie à un duplex exigu de Villeray
Assis sur un lot étroit et peu profond, ce duplex des années 40 abritait deux logements sombres. Son ancienne véranda sans fondation à l’arrière limitait l’apport de lumière naturelle. Afin d’augmenter la superficie du logement, de profiter d’une plus grande intimité et d’une meilleure luminosité, ses propriétaires souhaitent excaver le sous-sol, annexer l’étage et agrandir en mezzanine.
En aménageant la cuisine au centre de l’aire de vie et face à l’escalier, deux espaces lumineux sont libérés : le salon côté cour et la salle à manger côté rue. Cet aménagement atypique permet de profiter de la belle luminosité de la façade sur rue en plus de mettre en valeur l’interface cuisine et son aire ouverte. La palette intemporelle constituée d’acier thermolaqué blanc, de bois de merisier naturel et de dalles d’ardoise met en valeur l’omniprésence des plantes vertes et maximise la luminosité. Tablettes suspendues, grandes bibliothèques intégrées et autres mobiliers artisans offrent autant d’occasions aux jardiniers domestiques de déposer leurs belles plantes.
L’escalier en contreplaqué de merisier ajouré avec sa grande jardinière assortie lie les trois niveaux, éclairé par la douce lumière zénithale des façades vitrées du bureau en mezzanine. L’étage comporte deux grandes chambres et une salle de bain partagée. Au sous-sol, un laboratoire avec vue en contre plongée sur le jardin permet de mener de petites expérimentations. Véritable thérapie par les plantes et la lumière, cette transformation majeure permet à une jeune famille de continuer à habiter son quartier sans compromis. C’est le bonheur dans cette verdure luxuriante!
Une maison familiale s’ajoute à la collection des Terrasses de Cap-à-l’Aigle dans Charlevoix
Avec sa grande galerie ouverte sur le Fleuve et sa majestueuse toiture de tôle, le Grand Bercail frôle l’intemporalité. Maison québécoise des temps nouveaux, elle réconforte autant qu’elle étonne. Implantée pour profiter de gains solaires en hiver et multiplier les vues en toute saison, elle utilise ses grands débords de toit pour réduire la surchauffe lors des canicules. La délicatesse de son implantation entre les arbres et sa palette inspirée des tonalités boréales donnent l’impression qu’elle a toujours existé.
Conçue pour héberger plusieurs familles, l’espace est organisé autour d’un cœur festif formant une double hauteur ouverte sur le séjour et le paysage. Au fond, la cuisine offre une vue d’ensemble en plus des commodités d’usage. Le salon se blottit entre un chaleureux mur de brique d’argile côté chambres et une cloison de bois vitrée côté salle à manger. À l’écart pour mieux fêter, les convives attablés jouissent de la double vue sur la Malbaie à droite et sur le Fleuve devant. La promenade débouche en enfilade sur la véranda, la galerie et le spa, puis sur la profondeur bleue de l’horizon.
Les chambres regroupées en deux grappes parents/enfants se trouvent dans une aile séparée près de l’entrée. Desservie par un somptueux escalier de sapin Douglas flanqué d’une main courante de bois sculptée, la mezzanine a été imaginée comme un repaire de plus où s’amuser. Il donne accès à une chambre-bureau cachée dans les combles qui permet de se retirer hors du temps. Le rez-de-jardin offre un paradis pour les plus jeunes avec son petit dortoir et son aire de jeux ouverte sur le boisé.
Autant pour les techniques de construction que pour la qualité de ses finitions, la maison a profité du savoir-faire d’artisans locaux passionnés. Les ouvrages en bois, omniprésents à l’extérieur comme à l’intérieur, procurent une chaleur toute naturelle et authentique à l’ensemble. Malgré sa construction récente, la maison donne l’impression d’avoir toujours fait partie de ce magnifique coin de pays. Bon séjour au Grand Bercail de Charlevoix !
On dirait que le temps s’arrête au coeur de cette résidence du Plateau Mont-Royal
Coincée entre trois murs de gypse blanc, la cuisine était étroite et un peu sombre malgré ses belles grandes portes coulissantes noires s’ouvrant sur la cour intérieure. À la fin des années 90, l’ancien propriétaire de cette maison unifamiliale, un architecte dénommé Corbeil, n’avait pas réussi à se rendre au bout de ses ambitions. Presque 30 ans plus tard, le nouveau propriétaire, passionné d’architecture, souhaitait achever l’œuvre en ouvrant la cuisine sur le séjour et en corrigeant une série d’incongruités à l’étage.
Pour mettre en valeur la splendeur de la cour, les architectes ont proposé de déplacer la salle d’eau près du garage dont une partie a été réaménagée en vestiaire. Flanquée d’un bar d’un bleu profond et d’une banquette-étagère en frêne, l’aire ouverte accueille en enfilade la cuisine et la salle à manger. Dans l’entrée, la penderie-banc en frêne assorti offre un beau rangement facilement accessible. La mosaïque et la pierre à l’étage ajoutent une touche de couleur à la composition d’ensemble. Le temps s’arrête. Profitez-en ! C’est l’entracte !
En manque de voyage et découragés par la pandémie, ce couple audiophiles rêvait de grandes rénovations et de… voyage au Japon ! Leur loft de l’avenue Laurier qui abritait anciennement un club privé avait été étrangement aménagé par une designer dans les années 90 avec une énorme chambre sans fenêtre au centre, un grand salon à l’avant, une minuscule cuisine à l’arrière et peu de rangement. Fascinés par les auberges traditionnelles japonaises ryokan, le couple souhaitait infuser un peu de la culture nippone dans leur quotidien.
La table était mise pour des travaux de transformation majeurs ! L’ajout d’un grand puits de lumière angulé au centre du loft permet d’y aménager une cuisine lumineuse et spacieuse. Son long comptoir s’adosse à un mur complètement dépouillé dans lequel est encastré la hotte. Logée à l’arrière, la chambre est plus calme en plus d’offrir une vue sur le jardin. La réutilisation de moulures et de portes en acajou nous rappelle l’illustre passé de cet ancien club privé. La récupération du mobilier en érable des années 90 maximise le rangement en plus de donner un effet de hauteur en entrant dans le logement. Le salon, généreusement ouvert sur la rue Laurier, offre une ambiance tamisée en mode musique haute fidélité. La visite culmine dans la salle de bain où trône la spectaculaire baignoire en bois japonaise, le ofuro, mis en valeur par l’enduit tadelakt et le plafond en lattes de bois d’asnaro. Comme on est bien chez soi !
Une jeune famille de Rosemont met en œuvre son plan de transformation de son duplex en unifamiliale
Avec ses besoins grandissants, cette famille de Rosemont brûlait d’envie de concrétiser son rêve : habiter l’étage de son duplex. En pleine pandémie et avec l’inflation galopante, comment réaliser ces grands travaux sans se ruiner ? En confiant son projet aux architectes L. McComber, elle décide de planifier étape par étape cette grande aventure à commencer par les plans.
Le rez-de-chaussée est partiellement repensé pour créer une circulation intérieure fluide entre les deux étages. L’escalier existant est conservé. Il se ferme maintenant avec une grande porte coulissante à double position ; la première limite le bruit entre l’aire de vie du rez-de-chaussée et le bureau ouvert à l’étage et la seconde, entre cette même aire de vie et la salle familiale au sous-sol. L’entrée accueillante et lumineuse est structurée par un rangement dissimulé dans un banc de bois qui trace la limite de la zone sans chaussures. La cuisine est agrandie en place en décloisonnant le mur de la salle-à-manger. Une grande bibliothèque offre des percées de lumière entre le salon de la salle à manger. Le deuxième étage réorganisé présente trois chambres et un bureau ouvert sur l’escalier. Une deuxième salle de bain en suite est ajoutée pour desservir la chambre principale. La façade sur rue est conservée et celle dans la ruelle restaurée avec son balcon au garde-corps en acier galvanisé. Ce projet démontre qu’une approche créative de l’architecture peut optimiser à la fois les ressources et l’espace disponible pour une famille en ville dont les besoins sont en constante évolution.
La préfabrication en modules à la rescousse d’un shoebox patrimonial de Rosemont
Comment agrandir une maison patrimoniale shoebox classée niveau 3 avec un budget et des délais limités ? Pour la première fois à notre connaissance à Montréal, les architectes misent sur la construction modulaire pour ajouter un étage à une maison centenaire. Grâce à cette technique, les chambres et leur salle de bain sont fabriquées en usine, puis expédiées et assemblées au chantier. Formant la pleine largeur du lot, chacun des trois modules à ossature bois est installé par grue, minimisant la durée des perturbations pour les voisins.
Pour mettre en valeur le shoebox, l’étage forme un retrait d’un mètre par rapport à la façade d’origine. Le revêtement extérieur en bois s’harmonise aux couleurs de la maçonnerie du secteur. Alignées à la géométrie du couronnement et aux anciennes fenêtres à guillotines, les nouvelles ouvertures sont protégées de la surchauffe d’été par des surplombs formant de grands cadres. Au rez-de-chaussée, les travaux dans l’aire de vie sont réduits à l’essentiel, soit la rénovation de la cuisine et l’ajout d’un escalier. À l’étage, les chambres des parents sont reliées par une penderie dissimulée derrière la salle de bain, offrant la plus intime des circulations. Grâce à cette transformation, ce shoebox typique du quartier Rosemont a su conserver son cachet ancien tout en s’offrant une nouvelle identité, élégante et fonctionnelle, répondant aux besoins d’une famille moderne.
Un rez-de-chaussée de la Petite-Patrie se transforme en un havre de paix aux allures méditerranéennes
Les propriétaires de ce triplex de deux étages construit dans les années 1920 avaient fait faire un agrandissement mal conçu et mal construit. Échaudés par cette expérience pénible et contraints d’apporter de multiples correctifs à la structure du volume, ces derniers ont saisi l’occasion pour repenser complètement le logement à leur image.
Façon méditerranéenne, le séjour s’ouvre généreusement sur une grande terrasse de plain-pied baignée d’une douce lumière filtrée par une pergola de cèdre. En couvrant l’agrandissement existant d’un enduit blanc chaud et lumineux, les architectes en profitent pour améliorer l’isolation et l’étanchéité des murs extérieurs. L’optimisation des espaces permet à chaque enfant d’avoir sa propre chambre à l’avant en plus d’ajouter beaucoup de rangement au centre et de disposer l’aire de vie autour de la cour avec sa cuisine, sa salle à manger et son coin lecture.
Avec son îlot de bois convivial au centre, sa banquette-lecture nichée en coin et ses bibliothèques encastrées toutes en rondeurs, le lieu est maintenant chaleureux et bienveillant. Découvrez Al Partma, l’appartement à la douce ambiance arabisante qui célèbre les origines méditerranéennes de cette famille pourtant bien montréalaise !